Votre entreprise connait des difficultés financières ? Accélérez votre courbe du changement !

Medo nece u voduForce est de constater qu’une restructuration d’entreprise n’intervient généralement qu’au moment d’une situation déjà gravement obérée et dans un contexte de grande urgence. Or, il est notoire que les chances de succès d’un retournement dépendent du moment de sa mise en place et qu’un trop grand retard peut s’avérer fatal.

Entre l’annonce de la nécessité d’un changement et son acceptation, les décideurs, comme tout être humain, passent par différentes phases psychologiques illustrées par la « courbe du changement ».

La courbe du changement

L’existence même de ces diverses phases conduit à retarder inéluctablement l’échéance du coup d’envoi des véritables mesures de transformation, pourtant nécessaires à la survie-même de l’entreprise. C’est ce phénomène qui fait que même les dirigeants expérimentés ont tendance à ignorer les signaux d’alerte et à rester trop longtemps dans le déni, l’inaction et l’hésitation qui pourtant risquent de leur coûter très cher.

Accélérez votre courbe du changement

Pour booster votre réactivité par temps de crise et mettre toutes les chances de votre côté, il s’agit d’accélérer votre parcours sur votre courbe personnelle du changement.

Evitez donc de tomber dans le travers des erreurs les plus communément commises :

1. N’ignorez pas les signes avant-coureurs des difficultés

Réagissez dès les premiers signaux de tensions : les problèmes de trésorerie, les relations tendues avec les fournisseurs, des clients mécontents, un climat social délétère … doivent immédiatement vous alerter. Essayez alors d’identifier les défaillances pour pouvoir agir sur les causes (par ex. les problèmes de qualité) et non uniquement sur les symptômes (manque de cash). Sachez que même si vous ignorez vos problèmes, vos salariés et les partenaires extérieurs de votre entreprise en ont déjà connaissance !

2. Ne minimisez pas les risques

Un entrepreneur est optimiste par nature ! Des difficultés, il a en vu d’autres… ! Il espère encore une fois réaliser un tour de force et passer à travers les mailles du filet. Mais en réalité, la situation s’arrange rarement d’elle-même. A force de « laisser pourrir », la situation « pourrit » pour de bon !

3. Ne vous obstinez pas

Que ce soit dans le déni, l’ignorance des symptômes ou dans la poursuite de votre politique de gestion habituelle : ne vous obstinez pas ! Si la ténacité est une grande qualité des dirigeants aguerris, n’espérez cependant pas obtenir des résultats différents en employant les mêmes approches et les mêmes procédés. Souvent ce sont précisément les qualités d’un dirigeant qui ont fait sa gloire pendant la période d’expansion qui peuvent, par temps de crise, le précipiter dans la catastrophe. Ne confondez donc pas persévérance et obstination.

4. Ne vous isolez pas

La fuite dans la tour d’ivoire, l’isolement du monde extérieur et la non-communication ne feront pas disparaître les problèmes. D’accord pour reprendre vos esprits et arrêter calmement un plan d’action. Mais ensuite, il est urgent de communiquer avec vos salariés, vos clients, vos fournisseurs et banquiers et au contraire de bien montrer votre présence. Ne vous enfermez pas dans le mutisme mais présentez vos plans d’action et motivez vos troupes et partenaires. La politique de l’autruche n’a jamais payé !

5. N’ayez pas peur d’admettre vos erreurs et de rectifier le tir

Souvent certaines politiques ou projets qui n’ont à l’évidence pas donné les résultats escomptés ne sont pas abandonnés à temps de peur que cela ne constitue un aveu public d’échec. En fait, cette perception dépend pour beaucoup de sa présentation. Profitez donc du changement de cap inévitable pour asseoir votre autorité, pour restaurer une confiance ébranlée, pour communiquer au contraire sur votre faculté d’adaptation, votre clairvoyance et votre capacité à rebondir.

6. Ne vous attendez pas à ce que des expédients temporaires produisent des effets durables

Utiliser, par exemple, les inerties du système en allongeant les délais de paiement fournisseurs et en accumulant les dettes fiscales et sociales pour se donner du souffle, ne peut pas être acceptable, sauf si le temps ainsi gagné est employé à mettre en place de véritables changements structurels en vue d’un assainissement durable. Dans le cas contraire, ces expédients temporaires ne vous accorderont qu’un court répit avant l’inévitable chute.

7. Ne perdez pas de temps avec des solutions qui ne marchent pas

Après le « déclic », ne restez pas trop longtemps dans la phase « exploration » de solutions. Il est légitime, et souvent justifié, de chercher à essayer des solutions internes et de s’en remettre à ses propres moyens. En cas d’échec, il n’est pas rare que l’on s’adresse ensuite à des consultants extérieurs. Mais au début de chaque tentative de solution, il est indispensable de définir et de s’imposer un délai raisonnablement court dans lequel un résultat tangible doit être atteint. En effet, les solutions qui ne marchent pas doivent être écartées au plus vite.

8. Une fois sur la lancée, ne faites pas les choses à moitié

Ayant enfin trouvé la bonne voie et une méthode prometteuse, ne vous contentez pas de mesures cosmétiques pour minimiser le traumatisme induit par le changement. Pensez « résultat » et communiquez sur la nécessité, l’urgence et le bien-fondé de vos actions de transformation en profondeur. Il y va de la survie de votre entreprise. Comme le résume bien Lawrence Hutter, associé chez Alvarez & Marsal, Londres : « Si l’on regarde les sociétés qui ont fait faillite, on constate qu’elles ont toutes procédé à un changement trop modeste et introduit de manière trop tardive ».

9. Ne restez pas seul dans l’adversité mais faites vous aider par des spécialistes

Souvent les entreprises ne font appel à des spécialistes du retournement et de la restructuration qu’en ultime recours, après avoir épuisé toutes les ressources internes ou avoir essayé des consultants non spécialisés. Or, une entreprise quand elle est en difficulté change de contexte comme de régime juridique et vous avez tout intérêt, surtout si vous êtes peu habitué à la « gestion de crise », à vous faire accompagner par des spécialistes extérieurs rompus à ce type de situation particulière. Ne portez pas seul ce lourd fardeau ! Acceptez de vous faire aider !

Gagnez du temps – faites vous accompagner par des spécialistes du retournement

L’intervention rapide d’un professionnel du retournement dès l’apparition des premières difficultés va vous aider à accélérer les phases de la prise de conscience, de la communication et de la mobilisation interne au sein de votre entreprise. Le spécialiste du retournement vous assiste au pied levé pour mettre en œuvre les premières mesures de survie et ainsi desserrer la pression de la trésorerie par des actions ciblées et maitrisées. Par sa présence, preuve tangible de votre réelle volonté de changement, mais surtout par son expertise et son expérience, il concourt à restaurer la confiance de vos banques, de vos fournisseurs et de vos clients. Son implication vous permet une identification et une quantification plus rapide des problèmes ainsi que l’élaboration d’un véritable plan de restructuration.

Ainsi tous les écueils d’une restructuration incomplète ou trop tardive sont évités et votre courbe de changement efficacement raccourcie. Le temps gagné vous donne toutes les chances de réussite pour une réorganisation en profondeur qui assurera le sauvetage et la pérennité de votre entreprise.

Vladimir Sellier

volume  BOSSHARD SAS

 

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